Michel DEBRÉ
Né le 15 janvier 1912 à Paris, Michel Debré est le fils du professeur Robert Debré, père de la pédiatrie française et rénovateur des études de médecine.
Docteur en droit, diplômé de l’Ecole libre des Sciences politiques, il est reçu à 22 ans au concours de l’Auditorat du Conseil d’Etat.
Mobilisé en 1939, fait prisonnier en juin 1940, il s’évade en septembre et entre dans la Résistance. En juillet 1943, il est chargé par le général de Gaulle de la nomination des préfets et commissaires de la République. En août 1944 il est lui-même commissaire de la République pour la région d’Angers. Appelé par le général de Gaulle, il dirige une mission de réforme administrative et crée l’Ecole nationale d’administration en novembre 1945.
Après la démission du général de Gaulle en janvier 1946, il devient secrétaire général aux Affaires allemandes et autrichiennes. Il adhère au Rassemblement du Peuple français dès sa création.
Elu sénateur d’Indre-et-Loire en octobre 1948, réélu en 55, il s’oppose farouchement au projet de Communauté européenne de Défense et critique violemment la IVe République.
Nommé Garde des Sceaux dans le gouvernement du général de Gaulle en 1958, il a la charge de rédiger la Constitution et de réformer l’administration de la Justice.
Premier ministre de janvier 1959 à avril 1962, il initie le redressement économique de la France, la naissance de la force de dissuasion et accompagne le règlement de la guerre d’Algérie.
Elu député de La Réunion en 1963, il exerce ce mandat pendant 25 ans tout en étant maire d’Amboise et conseiller général d’Indre-et-Loire.
Ministre de l’Economie et des Finances de janvier 1966 à juin 1968, ministre des Affaires étrangères de juin 1968 à avril 1969, il est ministre d’Etat chargé de la défense nationale de juin 1969 à mars 1973 et publie, dans ce cadre, le premier Livre blanc sur la Défense nationale
Il quitte volontairement le Parlement en juin 1988, après avoir été élu en mars de la même année à l’Académie française.
Il meurt le 2 août 1996.