Jean MOULIN
Né à Béziers le 20 juin 1899, il est le plus jeune sous-préfet de France en 1925, membre du cabinet de Pierre Cot, ministre de l’Air du Front populaire. Préfet de Chartres (juin 1940), antifasciste, antimunichois, il refuse de signer un document présenté par les Allemands accusant les tirailleurs sénégalais d’atrocités contre les civils ; humilié, torturé, il tente de se suicider (17-18 juin).
Relevé de ses fonctions par Vichy, il rallie de Gaulle (1941). Chargé de coordonner les mouvements de résistance de la zone sud, il est parachuté le 1er janvier 1942, organise une Armée secrète unique confiée à Delestraint, et les Mouvements unis de Résistance (début 1943).
Représentant permanent de de Gaulle pour les deux zones, il est chargé de créer un Conseil de la Résistance mais se heurte à des oppositions des chefs des MUR. Arrêté par la Gestapo à Caluire (Rhône) le 21 juin 1943, torturé par Barbie, il meurt sans doute le 8 juillet 1943, lors de son transfert en déportation en Allemagne. Bidault lui succède à la tête du CNR.
Le 19 décembre 1964, les cendres présumées de Jean Moulin sont transférées au Panthéon, cérémonie d’hommage national au cours de laquelle André Malraux prononce un de ses plus célèbres discours.