Chronologie de Mai 1968

 

12-18 janvier 1968

Troubles universitaires en Espagne

15 janvier 1968

Premiers affrontements entre étudiants et police à la faculté de lettres de Nanterre

22 février 1968

Le patronat et les syndicats signent un accord sur le chômage partiel

23 février 1968

Violentes manifestations étudiantes en Italie

17 mars 1968Grève générale des étudiants à Varsovie (Pologne)Violentes manifestations étudiantes à Rome (Italie)

22 mars 1968

Incident à la faculté des Lettres de Nanterre, les cours sont suspendus et ne reprendront que le 1er avril Création du « Mouvement du 22 mars »

29 mars 1968

Deux cents étudiants occupent un amphithéâtre à la Sorbonne

1 avril 1968

Manifestations étudiantes à Rio de Janeiro (Brésil)

2 avril 1968

Incidents à la Faculté de Lettres de Nanterre

11 avril 1968

En Allemagne de l’Ouest de violents affrontements opposent étudiants et policiers, à la suite d’un attentat ayant visé Rudi Dutscke, leader des étudiants berlinois

2 mai 1968

Début du voyage du premier ministre Georges Pompidou en Iran et en Afghanistan, le ministre de l’Intérieur Louis Joxe assume l’intérim Incidents à la Faculté de Nanterre, où le doyen Grappin suspend les cours

3 mai 1968

La police fait évacuer la Sorbonne / Violents incidents à Paris

4 mai 1968

Fermeture de la Sorbonne

5 mai 1968

13 manifestants interpellés le 3 mai sont condamnés en flagrant délit

6 mai 1968

Nouveaux incidents au Quartier Latin à Paris

7 mai 1968

Défilé dans Paris qui parvient jusqu’à l’Etoile Nuit d’émeute au Quartier Latin

8 mai 1968

Débat à l’Assemblée nationale, Alain Peyrefitte annonce la réouverture des facultés

9 mai 1968

Réouverture de la faculté de Nanterre

10 mai 1968

Nuit « des barricades » à Paris. 60 barricades sont élevées au Quartier Latin

11 mai 1968

Retour à Paris de Georges Pompidou qui prononce un discours télévisé le soir

13 mai 1968

Manifestations étudiantes à Paris et en province. La Sorbonne réouverte est occupée par les étudiants. Déclenchement de la grève générale avec occupation des locaux Déclenchement de la grève générale avec occupation des locaux

14 mai 1968

Le général de Gaulle part pour la Roumanie / Occupation de l’usine Sud-Aviation à Nantes

15 mai 1968

L’Odéon est occupé par les étudiants / L’usine Renault à Cléon est occupée

16-17 mai 1968

La grève avec occupation d’usines s’étend. Les services publics sont touchés. Les ouvriers refusent toute collusion avec les étudiants. La CGT dénonce « l’incroyable prétention des étudiants de discuter de la conduite des luttes ouvrières » et fait savoir qu’il n’accepte « aucune ingérence extérieure dans le mouvement ouvrier »

18 mai 1968

Retour en France du général de Gaulle

20 mai 1968

La France entière est paralysée par la grève. Plus de 10 millions de travailleurs sont en grève

22 mai 1968

La motion de censure est repoussée. Les syndicats se déclarent prêts à négocier

24 mai 1968

Allocution du général de Gaulle au cours de laquelle il annonce un référendum sur la participation pour assurer « la rénovation » de la France. Il précise : « Si la réponse est non, je n’assumerais pas plus longtemps mes fonctions » / Emeutes à Paris et en province

25 mai 1968

Grève à l’ORTF / Ouverture des négociations entre le gouvernement, les syndicats ouvriers et le CNPF au ministère des Affaires sociales rue de Grenelle

27 mai 1968

Signature d’un protocole d’accord à Grenelle. Les ouvriers des usines Renault puis des principales entreprises refusent cet accord / Manifestation au stade Charléty organisée par le PSU et l’Unef en présence de Pierre Mendès-France. La CFDT s’associe à la manifestation.

28 mai 1968

Démission d’Alain Peyrefitte / Mitterrand annonce sa candidature à la présidence de la République en cas de vacance du pouvoir

29 mai 1968

Le Conseil des ministres est ajourné / Le général de Gaulle quitte Paris pour Colombey et disparaît pendant quelques heures créant un choc dans l’opinion. Il se rend à Baden-Baden où il a un entretien avec le général Massu avant de rentrer à Colombey / Pierre Mendès-France se déclare prêt à assumer « les responsabilités qui pourraient lui être confiées par toute la gauche réunie » / Importantes manifestations syndicales dans toutes les grandes villes de France.

30 mai 1968

Déclaration radiodiffusée du général de Gaulle dans lequel il annonce la dissolution de l’Assemblée nationale, le maintien du Premier ministre, le remaniement du gouvernement, l’ajournement du référendum prévu le 16 juin et l’organisation d’élections législatives / Manifestation de soutien au général de Gaulle sur les Champs-Elysées qui rassemble près d’un million de personnes

31 mai 1968

Importantes manifestations de soutien au général de Gaulle dans toutes les grandes villes de France / Remaniement du gouvernement. Les gaullistes de gauche y font une entrée en force en détenant quatre portefeuilles / Signature par Georges Pompidou de deux décrets : l’un portant le SMIG à trois francs de l’heure à partir du 1er juin, l’autre rétablissant le contrôle des changes

3 au 6 juin 1968

Reprise du travail dans certaines usines et dans les services publics / Le 3 juin, Georges Pompidou constate : « La tendance à la reprise du travail se manifeste un peu partout » Il ajoute : « L’important c’est dans l’immédiat de sauver la République et les libertés »

7 juin 1968

Violents incidents aux usines Renault de Flins / Entretien radiotélévisé du général de Gaulle avec Michel Droit au cours duquel il donne son interprétation de la crise de mai revenant sur « la mutation de la société » et proposant « la participation » / Pierre Viansson-Ponté, dans Le Monde du lendemain, écrit que le général de Gaulle a convoqué « toutes les ressources de son talent, qui est immense, pour convaincre, reconquérir, rassurer les Français »

11 juin 1968

Dernière grande journée d’émeutes étudiantes à Paris / Violents incidents aux usines Peugeot de Montbéliard

12 juin 1968

Fin de la grève à l’ORTF

16 juin 1968

Evacuation de la Sorbonne

18 juin 1968

Reprise du travail dans la métallurgie et l’automobile

23-30 juin 1968

Elections législatives. Ecrasante victoire de la majorité présidentielle qui totalise 358 députés sur 485

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